Le chemin du retour qui commence, sous une pluie battante, nous ramène vers la partie centrale de la Slovénie, j'ai nommé la province de Carniole (Gorenjska en slovène...).
Etant très étendue depuis l'Autriche jusqu'à la Croatie, on la divise en 3 parties et notre destination du jour était donc... la Basse Carniole !
La halte sur la route sera pour le Grad Bogensperk (quoi faire d'autre sous la pluie ?), élégant château dont le premier étage du musée est à la gloire d'un de ses propriétaires , Janez Valvasor, une célébrité ici, érudit, écrivain, géographe, imprimeur du 17° siècle qui fait la fierté de la Slovénie.
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Et puis, surprise au deuxième étage : une exposition est consacrée à l'histoire de la sorcellerie en tant que croyance à combattre et à éliminer de la part de l'Eglise Catholique..
J'ai découvert (les voyages forment la jeunesse !) que les procès et exécutions en sorcellerie de la part de l'inquisition qui sont la honte du catholicisme (enfin une des hontes..) s'intégraient dans une période bien définie de l'histoire dont voici le résumé :
Avant 1400, ces procès en sorcellerie étaient très rares, jusqu'à l'édition de ce livre écrit en 1487 par un moine dominicain allemand, Heinrich Kramer.
Cet énergumène à l'évidence psychopathe sexuel, a consacré sa vie à la lutte contre les sorcières, que inquisiteur, il torturait et condamnait au bûcher jusqu'à se faire virer par l'évêque du coin pour méthodes "discutables"..
Retiré ensuite, il écrivit ce "Malleus Maleficarum", le Mein Kampf du combat contre la sorcellerie en quelque sorte : séduit, le pape de l'époque déclara que l'Eglise devait dorénavant se consacrer à la lutte contre la sorcellerie !
Et c'était parti pour 3 siècles d'abomination par l'inquisition dans toute l'Europe a coup de tortures, procès et bûchers, jusqu'à la dernière sorcière condamnée au bûcher en Suisse, en 1780..
A verser au dossier tragique du sort fait aux femmes par les religions à travers les siècles...
En fin d'après-midi, le soleil daigne se remontrer (enfin !) pour éclairer la verdoyante et vallonée campagne de Basse Carniole.
De nouveau une nuitée en pleine nature sur l'immense pré d'une ferme loin de tout , à l'accueil tout simple... et toujours seuls en ce mois d'avril, que définitivement, nous recommandons pour la Slovénie !
Enfin... seuls... pas tout à fait : il y a quand même les Vanesses du Chardon pour nous tenir compagnie !