Un titre nostalgique que me pardonnera son inspirateur, le chanteur du sud ouest dont les balades accompagnent notre génération depuis si longtemps...
C'est que voici venu le moment redouté du dernier souvenir du tour du monde....
C'est donc dans une ambiance un peu... solennelle... que l'on a coupé le moteur au South Rolly Lake Campground quasi désert, pour la dernière fois dans un emplacement solitaire au bord d'un lac loin du monde.
Pour notre dernière nuit seuls dans la nature offerte de l'Alaska dont je me féliciterai toujours que l'on y ait séjourné au mois d'aout alors que les touristes s'y font si rares.... pour ressentir pleinement cette sensation de communion avec ces grands espaces
Ce petit animal si familier n'a pas dérogé à la règle de ses visites dans chaque camping en forêt et c'était comme... s'il venait nous dire au revoir...
Se poser au bord d'un lac au jour qui décline est toujours récompensé en Alaska.. et les jumelles ainsi que notre attention aiguisée au terme de ces 6 semaines dans la nature nous ont révélé de nouveaux venus pour notre dernier soir
Un oiseau emblême de l'Amérique du Nord.. le plongeon (si, si.. c'est son nom !) ou bien Loon en anglais si vous préférez : je vous présente le très élégant Plongeon Huard.
Une famille à part (différente des oies et des canards..) un peu emblématique de l'Amérique du nord dont tout promeneur au bord d'un lac de cette région emmène avec lui le chant si reconnaissable ci-dessous
Excellent nageur ( et plongeur !), le loon avec ses pattes très en arrière du corps se traine plus qu'il ne marche sur terre ce qu'il évite donc le plus souvent en passant le plus clair de son temps sur l'eau (ou sous l'eau !..)
Il a de difficultés importantes à prendre son envol ce qui occasionne une longue course a fleur d'eau que j'ai eu la chance de saisir et avec laquelle je vais vous laisser comme dernière image de ce pays fascinant
Ainsi se concluent les articles rapportant ces 6 mois extraordinaires...
Avec, il faut le reconnaitre, le sentiment qui domine à la fin d'un tour du monde, comme je l'ai souvent lu dans les récits de voyage, d'un mal être attendu à l'idée de reprendre une vie sédentaire qui n'offre plus cette enivrante sensation de liberté ....
C'est qu'on était parti le 28 février de l'aéroport Roland Garros avec la sensation que notre vie était désormais une vie de voyage en se sentant tellement.. je ne sais pas... légers...
Et voilà que nous attendait au retour le poids des jours qui passent dans un décor immobile.... La fin de la route...
Seule solution : d'autres routes de la retraite à parcourir..... je vous donnerai des nouvelles lorsqu'on aura envisagé une suite.... On y pense ;-)