Anchorage, 22 heures.
A cette heure, ici, il ne fait pas encore nuit, mais néanmoins, cette fois ça y est : la dernière journée en Alaska touche à sa fin...
Demain matin, départ du vol Delta Airlines 829 qui nous emmènera à Seattle pour que son petit copain le vol 080 nous emmène ensuite à Paris...
Comme c'était prévisible avec nos connexions internet si rares, je n'ai pas terminé de vous raconter les dernières semaines du voyage "en direct".. Tant pis.. ce sera comme on dit, "en léger différé" au cours du mois de septembre !
Mais pour l'heure, ce soir sonne la fin du grand voyage... et je l'ai souvent lu dans les blogs de tour du monde, le retour c'est une étape compliquée...
Bien sur, il est synonyme d'embrassades avec la famille et les garnements qui nous attendent, de retrouvailles avec les amis...
Mais pour le reste, bien des questions se bousculent..
Comment se réhabituer aux contraintes et aux limites après s'être enivrés de liberté et de nature en inventant chaque matin le fil des jours ?
Quelle vie construire après avoir quitté sa vie d'avant pendant tous ces mois et en en revenant forcément... changés et, en plus, dans ce nouvel état de retraités ?
Comment ne pas remarcher dans des chemins déjà empruntés en retrouvant une maison quittée il ya 16 ans ?
Comment , après le "vivre ensemble" réunionnais, retrouver cette France malade, fracturée et divisée où la vie publique ne se conçoit que dans les petites phrases et l'invective , avec "celle dont ne dit pas le nom" qui, tapie à l'orée du bois, attend en silence son heure pour 2027 ?
Faire le tour du monde... c'est bien beau, mais on n'y coupe pas... des questions vous attendent à l'atterrissage...
Les réponses ne pouvant venir que petit à petit, pour ce soir, je vous laisse comme adieu à l'Alaska avec notre plus fidèle compagnon qui nous a accompagné tous les soirs ou presque : une petite histoire d'écureuil :-;
De retour au pied de mon épinette, après avoir fait les courses ...
Mais c'est qui celui là, avec son appareil photo ?
Est-ce qu'il n'en voudrait pas à ma pomme de pin ?
On va la mettre en sécurité en vitesse !
Tout est prêt dans le garde-manger pour l'hiver (il a bien une dizaine de trous remplis !)
Et pour le reste, on emporte au creux de nous toute cette nature, cette immensité du Grand Nord qui rejoint la terre rouge de l'Australie, les vallées de Nouvelle Zelande, l'immense lagon de Nouvelle Calédonie et la magie toujours renouvelée de la Polynésie....
Que notre terre est donc belle dans les endroits où elle n'est pas souillée par les hommes...
A suivre !