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Quittant Queenstown, la capitale des sports extrêmes, l'heure est venue de traverser les Alpes (!) pour la longue route qui nous mènera sur la reculée côte ouest et son ambiance sauvage et loin de tout...
J10
Nous quittons la région de Queenstown en grimpant doucement vers les montagnes.. Le paysage que nous laissons derrière nous se pare des couleurs de l'automne lui conférant presque une ambiance de vallée toscane...
On confirme la très bonne idée de visiter le sud de la Nouvelle Zélande en avril, avec ses couleurs automnales.
Comme c'est de rigueur dans cette île , la route longe un autre immense lac bordé de montagnes , le lac Wanaka.
Les montagnes environnantes ne cèdent rien dans le spectaculaire par rapport aux jours précédents..
Les vallée se succèdent dans une ambiance alpine (logique dans les Alpes néo-zélandaises !) en direction du col qui nous mènera sur l'autre versant, la Haast Pass, qui malgré l'ambiance d'altitude du paysage n'est en fait qu'à 500 m...
La rivière dans la vallée inviterait à la pêche à la truite sous nos contrées, mais ici.. dans les alpes du sud, c'est l'alpine salmon qui est de rigueur et fait la renommée culinaire de la région !
Une fois la passe franchie, on descend sur la côte ouest, sauvage et reculée, où l'on ne rencontrera que de petits villages perdus de quelques âmes...
La côte ouest est particulièrement arrosée.. (même si nous aurons une météo clémente) et le paysage est fait d'immenses forêts humides où malgré les températures fort peu tropicales, on retrouve une ambiance de forêt primaire avec les fougères arborescentes...
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Cette région humide distille les cascades à chaque détour de sentier !
Rencontre dans la forêt avec le Miro Mésange (Tomtit en anglais) joli petit passereau endémique insectivore qui se laisse photographier sans trop faire d'histoire et qu'on rencontrera plusieurs fois lors de balades en forêt.
J11
L'attraction touristique de la région, ce sont les glaciers qui ont la particularité de descendre à très basse altitude tout près de la côte ce qui les rend (ou devrait on dire les rendait) très accessibles
Il y en a deux, le Fox Glacier et le Franz Joseph Glacier : notre iitinéraire a choisi le deuxième que nous partons voir sous un beau soleil par une courte balade de 30 mn partant quasiment de la côte ...
Pourquoi Franz Joseph ? Et bien parce que c'est un explorateur allemand qui l'a découvert et a voulu honorer son empereur !
Le point de vue après la balade découvre la vallée glaciaire... mais le glacier fait ce que font tous les glaciers du monde... il recule et ne s'aperçoit que tout la haut..
Bon.. ça reste un des glaciers du monde dont le front est à la plus basse altitude quand même..
Mais le panneau explicatif de rigueur sur le réchauffement climatique montre ce qu'il en était en 1908 où il arrivait jusqu'au belvédère....
Facile comme effet, mais ça fonctionne... la différence est impressionnante.
Alors... oui, bien sûr, il est toujours là... mais il faut le zoom offert par la famille pour mieux le voir !
Les balades en forêt...plus intimistes et délaissées par les foules qui préfèrent les tours en hélicoptères pour se poser sur le glacier...
Ca nous évite de consommer le gasoil de l'hélico pour se poser en haut du glacier tout en ayant par le pilote un discours sur le réchauffement climatique ;-)
Et c'est plus serein et silencieux...
Rencontre avec un joli petit oiseau à la queue en éventail qui vient voleter autour des promeneurs pour voir s'ils ne déterrent pas des insectes en marchant...
Nous le verrons souvent, mais cet agité du bocal ne se pose pas plus de deux secondes au même endroit ne me laissant aucune seconde supplémentaire pour la mise au point
Dès qu'il se pose, il déploie sa queue en éventail du plus bel effet.. et il redécolle !
Après moult tentatives , force est de constater que je n'ai pas pu le photographier de face...
Je m'avoue vaincu et je recours à plus "pro" que moi sur Google pour vous le monter quand même...
Les anglais ont choisi la simplicité : il déploie sa queue en éventail quand il est sur une branche : on l'appellera Fantail ! mais les Francais qui veulent toujours faire savant l'ont appelé... Rhipidure à collier ! (je vous demande un peu ..)
Lui n'est pas endémique et il existe aussi en Australie
Quelques kilomètres plus loin, direction l'Océan et la petite bourgade d'Okarito, qui, outre sa longue plage , côtoie une immense lagune parait-il propice à l'observation des oiseaux... dont une colonie de hérons blancs.
Malheureusement nous n'avons pas vu grand chose depuis la berge : il faut visiblement s'enfoncer dans la lagune grâce à un boat tour, mais le prestataire... était en vacances !
Restent de belles images avec les montagnes en toile de fond...
On trouve un plan B avec le départ d'une balade en forêt qui monte jusqu'à un point de vue sur l'immensité boisée et la chaine des Alpes, bien typique de l'ambiance de la côte ouest..
Les panneaux d'information nous en apprennent plus sur la sous-espèce de kiwi la plus menacée, le Rowi ou kiwi d'Okarito, dont il ne subsiste plus que 300 spécimens, ici, dans la forêt d'Okarito..
Il fait l'objet de tentatives (désespérées?) de sauvegarde avec des naturalistes prélevant des oeufs et des oisillons dont le taux de survie est très faible, pour les faire grandir en captivité avant de les relâcher quand leur développement leur permet de faire face à leurs prédateurs (ou plutôt de les fuir !).
Jusqu'ici, ça va..
Mais en plus, considérant que les opossums et les hermines sont les responsables .. il y a un programme national d'empoisonnement avec des petites granules vertes de poison (nommé le "1080", ou fluoroacétate de sodium si vous préférez...) lâchées par avion pour empoisonner les prédateurs ... qu'on invite les promeneurs à ne pas ramasser et à en éloigner les enfants...
Opération approuvée par certaines organisations comme le WWF, mais vivement controversée par le caractère pas forcément sélectif du poison qui peut empoisonner d'autres espèces (les oiseaux..) et son risque de contamination de l'eau...
Et là, je serai heureux du commentaire de ma fille passionnée par la biodiversité.. sauver une espèce en en faisant disparaitre une autre ??? Sérieux ?
Au dessus de toutes ces considérations, je me retourne tout là-haut vers le Mont Cook qui nous avait été caché par les nuages au début du voyage, vu de l'est..
On n'a pas lâché l'affaire.. et le voilà au dessus des nuages, vu de l'ouest.
Allez, E Noho ra !